Pourquoi payons-nous des impôts ?

Pourquoi payons-nous des impôts ?

Les impôts sont des prélèvements obligatoires payés en argent et destinés à couvrir les dépenses publiques de l’État. La fiscalité est le système de perception (ou de collecte) des impôts.

FINANCER LES DÉPENSES PUBLIQUES

L’impôt est nécessaire : il permet à chaque citoyen de participer au financement des dépenses publiques. L’État collecte les impôts et peut ainsi construire des routes, financer le fonctionnement des écoles, des hôpitaux, de l’armée ainsi que de nombreux autres services publics que nous utilisons quotidiennement.

Pour cela, l’État a instauré un ensemble de prélèvements et de taxes diverses qui, à un degré ou à un autre, concerne tous les citoyens. Si on dénombre aujourd’hui plus de 200 prélèvements, on peut les classer en plusieurs grandes catégories.

LES DIFFÉRENTS TYPES D’IMPÔTS

Les impôts sur le revenu

Les personnes qui travaillent voient leurs revenus soumis à l’impôt. Cela concerne autant les travailleurs salariés que les personnes exerçant une activité indépendante (comme les commerçants ou les professions libérales). Toutefois, si ces revenus sont inférieurs à une certaine somme définie par l’État, ils ne sont pas imposables.

Plus les revenus du travail sont importants, plus l’imposition est forte. C’est ce qu’on appelle un impôt progressif, car il tient compte des ressources financières de chacun. Il considère également les charges de chacun : ainsi, à revenus identiques, un couple sans enfant paiera davantage d’impôts sur le revenu qu’un couple ayant deux enfants. On distingue le revenu brut avant impôts du revenu net après le paiement des impôts.

Les entreprises sont également soumises à cet impôt en fonction de l’importance des bénéfices qu’elles réalisent.

Les impôts sur la consommation : la TVA

La TVA est la « taxe sur la valeur ajoutée ». Il s’agit d’un impôt indirect payé par le consommateur : cette taxe est indirecte dans la mesure où elle est comprise dans le prix d’un bien de consommation. Elle correspond au travail de transformation (la valeur ajoutée) d’un produit par une entreprise.

→ La TVA est un impôt indirect : elle est incluse dans le prix de vente d’un bien ou d’un service que l’on peut acquérir (comme un livre, un dîner au restaurant, une voiture, etc.).

→ La TVA est un impôt variable : depuis l’année 2000, le taux normal est de 19,6 % du prix de vente. Par exemple, une entreprise transforme du tissu en un pantalon et le vend 50 euros. Le consommateur paie 50 euros : 40,2 euros reviennent à l’entreprise, tandis que 9,8 euros (soit 19,6 % de 50 euros) vont dans les caisses de l’État. Le taux de la TVA est réduit à 5,5 % du prix de la plupart des produits alimentaires, des médicaments non remboursables par la sécurité sociale, des livres et de certains travaux d’aménagement dans une habitation. Par exemple, si un livre coûte 15 euros à l’achat, 82 centimes sont perçus par l’État.

→ Enfin, la TVA est un impôt territorial, dont les taux ne s’appliquent que sur le territoire français ; les autres pays du monde ont d’autres taux. La TVA a été inventée par un Français, Maurice Lauré, en 1954. Cet impôt s’est ensuite exporté dans le monde entier.

La TVA est l’impôt qui a le meilleur rendement, c’est-à-dire celui qui contribue le plus activement à alimenter les caisses de l’État. Elle représente à elle seule plus de 25 % des rentrées fiscales de l’État.

Il existe d’autres taxes indirectes sur les dépenses de consommation : l’alcool, le tabac ou l’essence sont concernés par ces taxes. Comme pour les autres produits de consommation, une partie de leur prix de vente revient automatiquement à l’État.

Les autres impôts et taxes

Il existe de nombreux autres impôts et taxes :

→ Les personnes disposant d’un patrimoine important doivent payer l’impôt de solidarité sur la fortune (l’ISF) : c’est le cas si les revenus du travail, les possessions immobilières (comme une maison ou un appartement) ou encore les actions en bourse dépassent une certaine somme définie par l’État.

→ Les impôts locaux sont les plus anciens du système fiscal français actuel : ils datent de la fin du xviii^e siècle. Ils se divisent en une taxe foncière à payer chaque année par le propriétaire d’une habitation, une taxe d’habitation que l’on doit payer lorsqu’on occupe une habitation et une taxe professionnelle à payer par toutes les entreprises qui exercent une activité sur le territoire français.

→ La redevance audiovisuelle est également un impôt que tout possesseur d’une télévision doit payer.

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