Dans les croyances populaires, les vampires sont des morts vivants qui s’extraient de leur tombe à la nuit tombée afin de se nourrir du sang des vivants endormis.
QU’EST-CE QU’UN VAMPIRE ?
Le vampire est un personnage imaginaire très présent dans de nombreuses croyances populaires. Selon celles-ci, un vampire peut « naître » de différentes façons : une personne peut devenir elle-même vampire à la suite d’une morsure de vampire, ou bien se transformer en vampire après sa mort si elle a été excommuniée (c’est-à-dire exclue de sa communauté religieuse) ou bien si elle s’est suicidée. La tradition attribue aux vampires des comportements bien spécifiques : ils craignent la lumière du jour et regagnent donc toujours leur tombe avant l’aube. De plus, leur image ne se reflète pas dans les miroirs.
Les légendes font des vampires des êtres immortels. Ils reculent pourtant devant les crucifix, l’eau bénite ou encore les gousses d’ail. Mais on ne peut les tuer qu’en les brûlant ou en leur plantant un pieu en plein cœur. On dit qu’il faut ensuite les décapiter afin d’éviter leur résurrection.
DES ORIGINES ANCIENNES ET COMMUNES À DE MULTIPLES CULTURES
De la même façon, de nombreuses cultures partagent la croyance que les défunts qui n’accèdent pas pleinement au royaume des morts peuvent se changer en démons ou en morts vivants et venir nuire aux vivants.
Le mythe du vampire est né dans l’imaginaire collectif autour de ces peurs ancestrales. Il a été entretenu au cours des périodes d’épidémies et de guerres : en effet, de nombreuses personnes étant enterrées à la hâte, certaines étaient en fait encore vivantes et se réveillaient parfois.
UN MYTHE BIEN ANCRÉ
Les vampires apparaissent dans les textes dès le xiie siècle. Ils deviennent rapidement des démons dont l’Église reconnaît l’existence. Les pays de l’Europe de l’Est, en particulier la Roumanie, voient se multiplier les témoignages relatifs au vampirisme. Une peur collective s’y développe dès le xive siècle, pour atteindre son apogée au xviiie siècle.
Certains personnages historiques contribuent aussi, par leurs méfaits, à entretenir la légende. Le plus célèbre est le terrible Vlad Tepes (1431-1476), dit l’Empaleur, prince de Valachie connu pour ses pratiques barbares. C’est lui qui a inspiré le personnage de Dracula.
Au xixe siècle, le vampire perd quelque peu son pouvoir maléfique dans les croyances populaires, pour devenir un personnage important de la littérature fantastique. Il est alors décrit comme un être sensuel et raffiné.
UN HÉROS DE FICTION
Le plus célèbre des vampires est Dracula, héros du roman de Bram Stoker, Dracula, publié en 1897. Mais cette œuvre s’inscrit dans un courant d’inspiration qui s’est développé pendant tout le xixe siècle. Théophile Gautier, par exemple, raconte en 1836 dans la Morte amoureuse l’histoire d’une femme vampire qui tente un jeune prêtre. Carmilla, personnage de Joseph Sheridan le Fanu créé en 1871, est aussi un vampire féminin.
Au xxe siècle, on trouve toujours des histoires de vampires, avec notamment les livres d’Anne Rice : Entretien avec un vampire (1976) ou Lestat le vampire (1985), par exemple.
Les personnages de vampires, et plus particulièrement Dracula, ont également inspiré de nombreux réalisateurs de films. Parmi les premières adaptations du mythe au cinéma, on trouve en particulier Nosferatu le vampire de Murnau en 1922 et Dracula de Tod Browning en 1931.
Les romans de vampires ont aussi été adaptés plus récemment, avec Dracula de Francis Ford Coppola (1992) et Entretien avec un vampire de Neil Jordan (1994). La série télévisée Buffy contre les Vampires, créée aux États-Unis en 1997, est elle aussi développée autour du mythe des vampires, mais de façon très différente.
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