jeudi 30 septembre 2010

l'histoire de la bande dessinée :

l'histoire de la bande dessinée :
L’homme a toujours cherché à s’exprimer et à communiquer par le dessin, que ce soit la peinture, l’illustration ou la bande dessinée.
Des premières fresques dans les grottes de Lascaux à Titeuf, le principe reste le même : tenter par des dessins de transmettre des émotions, un message, ou de raconter une histoire.

LES ILLUSTRÉS

Toutefois la bande dessinée qui ressemble à celle que l’on connaît aujourd’hui ne voit le jour que dans les années 1800 avec, entre autres, l’Imagerie d’Épinal. Les albums d’images d’Épinal sont les premiers livres où l’on peut trouver des histoires racontées par une suite de dessins, dont le texte se trouve au bas de la page.
Ces illustrés (comme on les appelle à l’époque) reprennent parfois de grands classiques de la littérature enfantine, comme la Belle au bois dormant ou Cendrillon, mais aussi des récits historiques. Considérés au départ comme une activité éducative, les illustrés deviennent très vite populaires.
C’est vers la fin du xixe siècle qu’apparaissent les premières séries (histoires à suivre) conçues pour divertir. Elles ont pour héros des personnages comme la famille Fenouillard de Christophe puis, plus tard, Bécassine d’Émile-Joseph Pinchon et Gédéon le canard dessiné par Benjamin Rabier (à qui l’on doit également le personnage de la « Vache qui rit »).
Dessinés dans un style réaliste, ces récits illustrés pour enfants ne sont encore que des alignements d’images surmontant un texte continu. Ils restent assez sages et se terminent la plupart du temps par une morale.

LES PREMIÈRES BANDES DESSINÉES

Il faut attendre 1905, avec les aventures de Little Nemo (un petit garçon d’environ 10 ans qui voyage dans le royaume des rêves pendant son sommeil), pour que la bande dessinée trouve son « style ».
En effet, c’est à cette époque que les auteurs se mettent à utiliser des ballons pour écrire les textes — que l’on appellera plus tard des bulles — et des vignettes (ou cases) pour les illustrations : la bande dessinée moderne est née. La série Little Nemo de Winsor McCay devient rapidement un modèle pour les auteurs de l’époque.
Dans les années 1910-1920, la bande dessinée américaine continue de se développer et s’exporte en Europe, notamment en France. C’est le cas des séries Pim, Pam, Poum (1911) de Rudolph Dirks et Bicot (1920) de Martin Branner. Ces bandes dessinées mettent en scène de vilains garnements en culottes courtes qui, à travers leurs aventures, racontent le quotidien des enfants du début du xxe siècle.
Si la moralité reste toujours de rigueur, ces séries annoncent un nouvel état d’esprit dans le monde de l’édition pour enfants. Les aventures de Zig et Puce (1925) d’Alain Saint-Ogan et les magazines comme la Semaine de Suzette marquent le début d’une nouvelle ère de la bande dessinée en France.

L’ÂGE D’OR DE LA BANDE DESSINÉE

Du comic strip au comic book

À la fin des années 1920, la bande dessinée américaine — toujours portée par l’humour, d’où son nom de comic strip — est en pleine effervescence. De nombreux personnages apparaissent, comme Popeye en 1929 et Mickey Mouse en 1930 (en fait, Mickey est d’abord un personnage de dessins animés, créé par Walt Disney en 1927). Parallèlement, de nouveaux genres se développent, comme la bande dessinée d’aventures avec Tarzan (1929) et Dick Tracy (1931) et la science-fiction avec Mandrake (1934) et Flash Gordon (1934).
À cette époque, la façon de publier les bandes dessinées connaît un grand changement : des comic strips publiés dans les journaux, on passe aux comic books, les premiers albums de bande dessinée. Ces albums en couleurs ont un format pratique et une couverture souple en papier glacé. Un nouveau genre de personnages apparaît au même moment : ce sont les super-héros comme Superman, Batman, Captain Marvel ou Spider-Man.

La Ligne Claire en Europe

En Europe, une nouvelle « école » modifie radicalement le paysage de la BD franco-belge : l’école de la Ligne Claire. Son chef de file se nomme Hergé et son personnage phare est Tintin (1929). La mise en page dynamique et l’originalité des aventures du reporter à la houppette touchent les plus petits comme les plus grands.
Le style de la Ligne Claire influence toute une génération de dessinateurs, comme Edgar P. Jacobs (créateur de Blake et Mortimer), Albert Uderzo et René Goscinny (Astérix), Morris (Lucky Luke), André Franquin (Spirou et Fantasio, Gaston Lagaffe), Jean Graton (Michel Vaillant), Peyo (les Schtroumpfs), Jean Roba (Boule et Bill), etc.
Ce renouveau de la bande dessinée est porté par la création de journaux et de magazines de BD, en particulier les journaux Vaillant, Tintin, Spirou et Pilote qui accueillent les plus grandes figures de la bande dessinée franco-belge.

L’ÂGE ADULTE DE LA BANDE DESSINÉE : LA BD D’AUTEUR

Jusque dans les années 1960, la bande dessinée est réservée à un public pour enfants. Avec la révolution culturelle de cette fin de décennie (Mai 1968, festival de Woodstock en 1969 aux États-Unis), les mentalités changent et les auteurs de bande dessinée s’investissent davantage dans leurs histoires. Ainsi se développe aux États-Unis la BD underground (c’est-à-dire anticonformiste), plus libre, satyrique et incarnée par le journal MAD, qui servira plus tard de modèle au journal français Fluide Glacial, créé par Gotlib. Parmi les auteurs emblématiques de cette contre-culture figure notamment l’Américain Robert Crumb, qui choque l’opinion publique en dessinant ses fantasmes en bande dessinée.
À la fin des années 1970, la BD d’auteur prend toute son ampleur, avec des auteurs comme Hugo Pratt (Corto Maltese), Jean-Claude Mézières (Valérian), Enki Bilal, Jacques Tardi, Art Spiegelman (Maus), etc.
En 1974, la création du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême donne à la BD son statut de 9e art. La bande dessinée est devenue plus adulte et s’est aussi ouverte à un plus large public.

LES NOUVELLES TENDANCES DE LA BANDE DESSINÉE

Les séries à succès

Au début des années 1980, les lecteurs se passionnent à nouveau pour les séries, comme par exemple XIII (de Jean Van Hamme et William Vance). Le succès de ces séries (tirées à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires) relance le marché de l’édition en France. On assiste alors à une profusion de séries dont la durée de vie dépend de leur succès auprès du public.
Lorsque qu’une série a du succès, les éditeurs n’hésitent pas à exploiter un personnage secondaire pour en faire une autre série. On appelle ça une « séquelle » (de l’anglais « sequel », qui signifie « suite »). Cette tactique commerciale donne lieu à de nombreuses séries, qui n’arrivent pas toutes à terme.
Au début du xxie siècle, le succès de la bande dessinée continue de croître. Des séries comme Lanfeust de Troy ou Titeuf viennent confirmer cette réussite commerciale en annonçant des chiffres de ventes très importants.
Les produits dérivés
On ne compte plus les différents supports sur lesquels sont déclinés les héros de séries à succès : statuettes, vêtements, dessins animés, jeux vidéos, etc. Aujourd’hui, la bande dessinée est reconnue autant pour ses qualités artistiques que pour son potentiel commercial.
Si l’édition de bandes dessinées a encore de beaux jours devant elle, les auteurs peuvent également compter sur le succès grandissant des dessins animés ou des adaptations cinématographiques inspirés de personnages de BD. Certaines maisons d’édition produisent même désormais leurs propres films. On assiste donc à une interaction de plus en plus forte entre le cinéma et la bande dessinée.
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