vendredi 17 septembre 2010

Les requins :


Les requins :
Les requins sont des poissons prédateurs parfaitement adaptés à leur milieu. On les trouve dans tous les océans et les mers du monde, mais ils préfèrent les eaux chaudes.
Environ 350 espèces différentes de requins ont été recensées dans le monde. Certains mesurent plusieurs mètres de long, comme le grand requin blanc et le requin-marteau. Le plus grand poisson du monde est un requin, le requin-baleine : il mesure en moyenne 15 mètres de long. Mais en fait, la majorité des requins est bien plus petite (moins de 1 mètre), et certains mesurent à peine 30 centimètres !


QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES DES REQUINS ?

Les requins présentent plusieurs particularités qui en font des poissons à part.
Un squelette sans os
Le squelette des requins ne contient aucun os. Il est fait entièrement de cartilage : les requins appartiennent au groupe des poissons cartilagineux (comme les raies) — tous les autres poissons (plus de 27 500 espèces) sont des poissons osseux.
Des dents qui tombent et sont remplacées en permanence
Les dents des requins tombent et se renouvellent en permanence. Dans la gencive, derrière la première rangée de dents (celle qui sert au requin à se nourrir), plusieurs autres sont prêtes à fonctionner, tandis que d’autres encore sont en formation. Chaque fois qu’une dent tombe, qu’elle est usée ou cassée, elle est aussitôt remplacée par une nouvelle.
L’ensemble des dents d’un grand requin blanc, par exemple, peut être entièrement changé en 15 jours. Certains requins perdent et remplacent ainsi au cours de leur vie plusieurs dizaines de milliers de dents ! Le requin dispose donc tout au long de sa vie de dents aiguisées pour capturer et manger ses proies.
Une peau couverte de petites dents
La peau des requins est résistante. Elle est aussi très abrasive, comme du papier de verre. En effet, elle est couverte d’écailles qui sont en fait des dents miniatures, appelées denticules. Ces denticules sont orientées vers l’arrière (vers la queue) : cela aide l’eau à glisser le long du corps des requins et leur permet de nager plus vite. De plus, elles protègent la peau contre beaucoup de blessures. Autrefois, la peau des requins était d’ailleurs utilisée par les menuisiers pour polir des meubles ou des objets en bois.
Des sens très aiguisés
Pour repérer leurs proies, les requins possèdent une batterie de sens extrêmement efficaces pour suivre et repérer leurs proies :
l’odorat
Les requins ont un odorat très fin qui leur permet de sentir toutes sortes de substances provenant d’autres animaux (du sang, des protéines, des hormones, etc.) diluées dans des milliers de litres d’eau.
l’ouïe
Les requins entendent très bien les sons graves (basses fréquences) et sont capables de percevoir des sons émis à des kilomètres de distance.
un toucher particulier, à distance
Les requins ont le long du corps un organe en forme de ligne, la ligne latérale, qui est sensible aux différences de pression ; grâce à elle, ils peuvent savoir à quelle profondeur ils nagent (plus on descend en profondeur, plus la pression de l’eau est élevée), mais ils peuvent aussi détecter le mouvement de proies potentielles se déplaçant très loin d’eux.
la vision
On entend souvent que les requins ont une mauvaise vue. En fait, les scientifiques pensent que la plupart des requins ne voient pas, ou mal, les couleurs, mais cela ne les empêche pas de bien voir. En effet, ils perçoivent très bien les mouvements, ainsi que les différences de luminosité. Le requin-marteau, dont les yeux sont situés chacun à un bout de son museau en forme de marteau, a un champ de vision très large.
le goût
À part le requin-tigre, qui est capable d’avaler n’importe quoi (y compris des sacs plastiques et des morceaux de ferraille), les requins sélectionnent leur nourriture. Quand ils n’aiment pas quelque chose, ils le recrachent. Les organes du goût sont des papilles gustatives (un peu comme celles que l’on a sur la langue) qui se trouvent dans la bouche, sur la langue, et même dans l’œsophage (c’est pour cette raison qu’il leur arrive de recracher des morceaux déjà à moitié avalés !).
un « sixième sens »
Les requins possèdent un sens particulier qui leur permet de repérer les minuscules ondes électriques produites par les contractions des muscles de leurs proies. Ils le font grâce à de petits organes gélatineux situés près de leur museau, appelés ampoules de Lorenzini. On pense que ces ampoules leur permettent aussi de s’orienter par rapport au champ magnétique terrestre.
Un foie plein d’huile
Le foie des requins est de grande taille. Il est rempli d’une huile appelée squalène. Le squalène est beaucoup moins dense que l’eau : il aide le requin à flotter, limitant ainsi ses dépenses d’énergie (sans son foie, le requin devrait dépenser beaucoup d’énergie à nager simplement pour ne pas couler).

QUE MANGENT LES REQUINS ?

Les requins sont dans leur grande majorité des prédateurs. Ils se nourrissent de poissons, de mollusques (comme la pieuvre ou les escargots de mer), de crustacés (comme les crabes), d’oiseaux marins qui se posent sur l’eau ou plongent pour pêcher (comme le goéland), et, pour certaines grandes espèces, de mammifères marins (comme le phoque et l’otarie). Les deux plus grands requins, le requin-pèlerin (10 mètres de long) et le requin-baleine (15 mètres), se contentent cependant de filtrer leur nourriture dans l’eau de mer : ils ne se nourrissent que de plancton et de tout petits poissons, et sont tout à fait inoffensifs.
La forme des dents des requins dépend de ce qu’ils mangent. Ceux qui se nourrissent surtout de coquillages ont des dents plates comme des meules pour broyer les coquilles. Ceux qui mangent surtout des animaux glissants, comme les poissons ou les pieuvres, ont de longues dents effilées et recourbées vers l’arrière pour mieux attraper leurs proies. Les requins qui attaquent des poissons de grande taille ou des mammifères marins ont des dents triangulaires aux bords en dents de scie, pour pouvoir arracher des morceaux de chair.

LES REQUINS SONT-ILS DES MANGEURS D’HOMME ?

Dans l’imaginaire collectif, les requins sont des mangeurs d’homme. Pourtant, sur 350 espèces de requins connues, seulement 30, environ, attaquent parfois l’homme, et une douzaine d’espèces est vraiment dangereuse : parmi elles, le requin-tigre (le plus dangereux), le grand requin blanc, le peau bleue, le requin-marteau, le requin citron, le requin bouledogue et le requin mako. En fait, dans le monde entier, on recense moins de 100 attaques par an, sur lesquelles entre 10 et 20 sont mortelles.
Les requins, comme tous les autres prédateurs, n’attaquent pas par méchanceté ou par goût, mais parce qu’ils ont besoin de manger ou qu’ils se sentent menacés. Par exemple, le requin-nourrice, qui vit sur les fonds des mers tropicales, est indifférent à la présence humaine sur son territoire. Mais si un plongeur le harcèle, il mord pour se défendre. D’autres requins peuvent attaquer pour protéger leur territoire. C’est le cas de la grande roussette, qui n’est pas dangereuse mais qui mord si l’on fait intrusion dans son domaine. Enfin, les requins peuvent attaquer parce qu’ils ont faim. Mais dans ce cas, ils s’en prennent à l’homme par erreur, parce qu’ils le prennent pour une de leurs proies habituelles (par exemple, un surfeur allongé sur sa planche, vu de dessous, ressemble à une otarie ou à une tortue). Ils peuvent aussi être attirés par les mouvements des nageurs, ou encore sentir du sang s’écoulant d’une blessure.
Mais l’espèce humaine n’est pas une proie naturelle du requin. Jadis, il n’y avait pas d’hommes dans le domaine des requins : ni plongeurs, ni surfeurs, ni véliplanchistes… En fait, les requins n’aiment pas la chair humaine : ils mordent pour goûter et, le plus souvent, une fois le morceau goûté, ils le recrachent. Le danger vient de la puissance de leurs mâchoires et de leurs dents, qui infligent des blessures très graves, parfois mortelles. Si les requins se nourrissaient effectivement de chair humaine, les attaques seraient beaucoup plus nombreuses…

LES REQUINS EN VOIE DE DISPARITION

En réalité, l’espèce humaine menace plus les requins que le contraire. De nombreuses espèces de requins sont pêchées à outrance : chaque année, 100 millions de requins sont sortis de l’eau — des centaines de milliers de tonnes ! Beaucoup de requins font aussi l’objet d’une pêche sportive (pêche au gros), pratiquée par des amateurs de trophées qui conservent leurs mâchoires. Comme tous les animaux marins, les requins souffrent aussi de la pollution. À cause de la pêche industrielle, leurs proies (les poissons, les mollusques, les crustacés) sont moins nombreuses. Enfin, beaucoup de requins sont chaque année pris au piège dans des filets qui ne leur sont pas destinés.
Beaucoup d’espèces de requins se sont ainsi raréfiées de façon alarmante. Par exemple, depuis 15 ans, le nombre de requins-marteaux dans l’océan Atlantique a diminué de presque 90 %.
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